Reconstruction mammaire par lambeau de grand dorsal en Avignon prés de Arles et Valence

Lorsque les séquelles des différents traitements (mastectomie ou radiothérapie) sont importantes, et que les tissus ont été trop abîmés, la reconstruction mammaire par prothèse est impossible. L'intervention chirurgicale de reconstruction par lambeau de grand dorsal vise à reconstituer le volume du sein par le transfert du muscle grand dorsal et d'un fragment de peau au niveau du thorax, associé à la mise en place d'une prothèse interne.

La reconstruction mammaire par lambeau de grand dorsal est une intervention impliquant une hospitalisation d'une semaine, dont la fin est conditionnée par le retrait du drainage aspiratif.

L'intervention est réalisée sous anesthésie générale, pour une durée de 2 à 3 heures,

Cette reconstruction justifie une prise en charge par l'Assurance-Maladie. Le plus souvent un supplément d'honoraire est tout de même demandé par le chirurgien.

Les suites opératoires sont marquées par des douleurs au niveau du dos, des ecchymoses, un œdème et une insensibilité de la peau qui recouvre le sein reconstruit. Une sensation de gêne à l'élévation du bras peut être ressentie et nécessitée quelques séances de rééducation.
Il convient d'envisager une convalescence d'un mois. La reprise des activités sportives est autorisée à 2 mois.

Il faut attendre un minimum de six mois pour apprécier le résultat. A ce stade, il vous sera proposé un éventuel geste de symétrisation et la reconstruction de l'aréole.

Dans la reconstruction mammaire par lambeau de grand dorsal, les imperfections de résultats peuvent tenir à des problèmes de cicatrisation ou de symétrie.

Les cicatrices : elles prennent un aspect rosé et gonflé au cours des 2e et 3e mois postopératoires, avant de s'estomper progressivement pour devenir, de moins en moins visibles. Elles peuvent toutefois demeurer élargies, blanches ou au contraire brunes. De même, la couleur et la texture de la peau du dos diffèrent de celles de la peau thoracique ce qui peut se traduire par un effet "rustine".

Les imperfections de symétrie : la reconstruction par lambeau de grand dorsal ne permet pas de reconstituer un sein parfaitement symétrique à l'autre. Il persistera toujours un certain degré d'asymétrie entre les deux seins en termes de volume, de forme, de hauteur ou de symétrie des aréoles.

Il est ainsi fréquent de proposer une retouche lors du geste de symétrisation ou de reconstruction aréolaire.

La sensibilité de la peau du dos mettra plusieurs mois pour redevenir normale.

Cette intervention présente des risques :
Risques anesthésiques
: Toute anesthésie comporte des risques qui vous seront exposés lors de la consultation avec l'anesthésiste.

Risques immédiats liés à l'intervention :

L'infection
: elle nécessite un traitement antibiotique, parfois un drainage chirurgical, et dans ce cas le retrait de l'implant.
L'hématome
: celui-ci peut nécessiter une reprise précoce afin d'être évacué (accumulation de sang).
La souffrance de la peau du lambeau
: ce phénomène a pour origine une mauvaise vascularisation d'une partie du lambeau (d'autant plus fréquente chez les patientes tabagiques) et peut nécessiter une reprise au bloc opératoire. Si cette mauvaise vascularisation n'est pas rapidement traitée, elle peut évoluer une nécrose partielle ou totale du lambeau.
La phlébite
: le risque majeur de la survenue d'une phlébite est d'entraîner une embolie pulmonaire.
La lymphorrhée dorsale
: ce phénomène se caractérise par une accumulation de lymphe dans le décollement dorsal et est traitée par des ponctions.

Risques secondaires ou tardifs :

Une possible cicatrisation hypertrophique ou chéloïde.
La formation d'une coque contractile
: La formation d'une capsule autour de l'implant est obligatoire. Cependant, dans certains cas, elle se contracte et entraîne une sensation de durcissement de la prothèse, voire une déformation en boule. Ce risque a nettement diminué depuis quelques années, mais reste totalement imprévisible pour chaque patiente. Il est majoré si une radiothérapie doit être administrée sur la prothèse elle-même.
Les vagues et les plis
: Si la peau recouvrant la prothèse est fine, on peut déceler la déformation de l'enveloppe sous formes de vagues ou de plis. Ce phénomène se rencontre plus fréquemment en cas de prothèse au sérum physiologique.
Le déplacement de l'implant
Le vieillissement excessif de la prothèse
: Avec le temps, l'enveloppe même de la prothèse peut s'user entraînant une fuite au niveau de l'enveloppe. Sur une prothèse en sérum, cela va entraîner un affaissement brutal du sein, généralement en quelques heures. Sur une prothèse en gel de silicone, le gel peut s'écouler, mais demeurer emprisonné dans la capsule. Ce cas de figure est plus délicat à traiter car sans signe apparent au début. Le risque majeur est l'observation d'une déformation progressive de la reconstruction. La mammographie numérisée en fait le diagnostic.

Dans les deux cas, le résultat est identique est impose un remplacement de la prothèse défaillante.
La patiente doit savoir qu'aucune prothèse ne doit être considérée comme implantée à vie, le changement intervenant en moyenne 10 à 15 ans après la pose initiale.

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Dernière modification le 18/01/2012